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Les coulisses de la chance
Antoine22$2005256
Antoine22

02/03 » 17:48 Envoyer un SFM à Antoine22 Citer

Coin
Maître du flood (151)



Je trouve qu'on a pas beaucoup parlé du personnage de Lagrogne sur ce forum
Il a été créé le 24 février 1943 par Carl Barks, qui l'a utilisé 8 fois.
Don Rosa, quant à lui, ne l'a utilisé que deux fois au début de sa carrière.
(Merci à l'excellent http://duckstories.free.fr qui a fourni ces infos)
Que pensez-vous de ce personnage? Il n'a été utilisé que très rarement ce qui se comprend car les histoires se limitent le plus souvent à une dispute entre deux voisins.
Pensez-vous que don Rosa aurait pu l'utiliser plus souvent?
AlounetDuck$2007060
AlounetDuck

02/03/2007 :: 18:08

Invité



Personellement, je pense que ce personnage n'avait pas besoin d'être exploité d'avantage... D'ailleurs je le trouve assez ridicule. D'accord il relance la guerre des voisins, mais au final, qui s'y intéresse vraiment ?
Antoine22$2005256
Antoine22

02/03 » 18:21 Envoyer un SFM à Antoine22 Citer

Coin
Maître du flood (151)



En fait moi j'estime qu'il subit la concurrence de Gontran: ces deux personnages sont là pour "énerver donald" et donc montrer son caractère colérique.
mais Gontran est un personnage bien plus développé que Lagrogne, donc il est préféré à lui. (Et aussi parce que c'est un canard)
Tiens, j'ai trouvé autre chose: Gontran ayant été créé après Lagrogne, peut-être que Barks avait voulu un personnage "qui permet à Donald de se disputer avec", il a donc créé Lagrogne, mais il a plus tard créé Gontran et aurait laissé un peu Lagrogne de coté? Je vais voir combien de fois Lagrogne est apparu avant et après la création de Gontran voir si ce que je dis est plausible ou si c'est n'importe quoi
5 histoires avant et 3 histoires après la création de Gontran. Barks n'a donc pas oublié Lagrogne après la création de Gontran
Olivier$2002226
Olivier

03/03 » 14:56 Envoyer un SFM à Olivier Citer

Administrateur
King Team (605)



Tiens, c'est amusant, je pensais justement relire ces histoires.
Je ne peux donc pour l'instant pas écrire grand-chose, mais voici déjà quelques remarques...




1/ Carl Barks


Barks a créé Jones au tout début de sa carrière de dessinateur de comics. Son Donald était encore très proche de celui des dessins animés et des comic strips, ie colérique, en conflit avec tout le monde, et prêt à jouer des tours aux autres; il allait bientôt en faire un aventurier (souvent malgré lui), et même un vaillant héros.
Le conflit de voisinage était donc un sujet tout trouvé et facilement populaire, (quasiment?) tout le monde ayant eu à subir au moins un mauvais voisin dans sa vie.
En l'occurrence, les deux personnages sont tout aussi responsables-- de grande mauvaise foi, envieux, curieux, ...


En fait, la première histoire faisant mention du voisin, Mr. Jones, ("Good Deeds", le 4ème ten-pager publié) l'utilise à peine: on "l'entend" deux fois, et l'on ne fait que l'apercevoir, son visage (qui va changer) étant caché par un journal. Un peu comme Scrooge dans "A Christmas on Bear Mountain", mais dans une plus grand mesure, le personnage ne sert que de point de départ-- très littéralement: à la troisième page, les ducks sont dans la rue, dans un champ à la quatrième, dans les airs à la sixième, et quelque part en Afrique à la septième.


Jones (avec son nouveau design, définitif) n'est vraiment utilisé que dans la deuxième histoire (la septième publiée), "Good Neighbors", et apparaît du reste dès la première case. Le haut des pages est même ornée d'une bande-titre représentant Jones en train d'ouvrir le robinet d'un tuyau d'arrosage qui forme le titre, pour arroser Donald à l'autre bout.
Le principe reprend l'idée générale de la première histoire: de bonnes actions qui tournent mal; au lieu de s'ouvrir sur un conflit, in medias res, le récit démarre sur un accord de paix, qui tourne bien sûr à la guerre.
Comme dans "Good Deeds", la bataille ne prend fin qu'avec le départ, cette fois définitif, des ducks, qui déménagent... pour retrouver leur ancien voisin, qui a pris la même décision et a choisi le même nouveau quartier et encore la maison mitoyenne.
Cette conclusion, outre une fin amusante, souligne la ressemblance des deux personnages: Donald et Jones réagissent habituellement de la même manière, d'où leur guerre incessante, l'échec de tous leurs accords pacifiques, et leur décisions semblables (déménagement, choix de la nouvelle maison).


S'il est le seul récurrent, Jones n'est pas le seul voisin de Donald, et l'on pourrait aussi étudier la manière dont les autres sont représentés. On peut par exemple considérer l'histoire suivante chronologiquement, "Salesman Donald": une voisine est une vielle femme acariâtre, et un voisin possède un "chien sauvage"/ Le récit se concentre sur le combat que livre Donald au dernier voisin de la rue, au sens large: un ermite logeant dans une cabane, dans la forêt, en-dehors de la ville, vers laquelle pointe la rue de Donald.
Cet ermite est finalement la version extrême du voisin asocial: il vit à proximité, mais à l'écart, et adore jouer des tours aux visiteurs, en particulier les représentants-- la situation s'inversera quelque peu dans une histoire ultérieure (WDC&S # 83).


La deuxième histoire, connue comme "The Purloined Putty" (jeu avec allitération sur "The Purloined Letter", d'Edgar Allan Poe), montre l'inventivité des deux voisins-- et de Barks--, qui se contestent la possession d'un pot de mastic. La bataille atteint des proportions exagérées, le pot de mastic étant remplacé par dix barils, et se conclut sur l'emprisonnement des adversaires dans des statues-- conclusion provisoire, puisqu'elle reprend sous forme narrative, chacun racontant l'histoire (son histoire) du pot de mastic.


Jones ne fait ensuite que figurer brièvement dans une histoire (connue sous le titre de "Ten Dollar-Dither"; WDC&S 63): trois cases et quatre bulles sur dix pages.
C'est la cupidité de tout le voisinage-- et même d'une bonne partie de la ville-- que Donald doit en fait affronter, chacun prétendant avoir perdu le billet de dix dollars trouvé par les neveux.


Barks ne réutilise plus Jones pendant près de 20 ans-- il recycle "Good Deeds" en "The Good Deeds" (1959), en reprenant la même histoire, modifiant un ou deux détails, dont le voisin, qui devient Mr. Pupp; celui-ci apparaît et se montre un peu plus actif que Jones dans la version originelle de l'histoire, mais son rôle est tout aussi limité, le récit étant le même.
Barks a depuis longtemps développé le personnage de Donald, et créé celui de Scrooge, ainsi que plusieurs autres, ce qui lui a permis d'écrire nombre d'histoires (courtes et longues) bien plus intéressantes que les conflits avec Mr. Jones, aussi amusants puissent-ils être.
Au début de "Feud and Far Between", on apprend que Jones a déménagé il y a très longtemps, et sa maison était demeurée inoccupée.
En fait, on ne connaît pas le nouveau voisin, qui se montre tout aussi vindicatif, et Donald s'efforce de le démasquer-- il n'y parvient qu'à la fin.


La dernière histoire avec Jones, "Unfriendly Enemies", reprend le concept simple des deux premières: un conflit ouvert, sans déguisement, avec jet d'objets de toutes sortes. Le thème sous-jacent est cette fois exploité: le manque de communication, son impossibilité-- enregistrement, tuyau, perroquets, ... Ce ten-pager se conclut sur une scène de bagarre.

Il est significatif que Barks ait écrit deux nouvelles histoires avec Jones, de manière quasiment symétrique aux deux premières chronologiquement. L'auteur estimait avoir épuisé ses ressources, et recyclait dans les dernières années de sa carrière de vieilles histoires dont il ne changeait qu'un minimum de détails, certain que personne ne s'en plaindrait, n'imaginant pas que quiconque avait pu apprécier ses histoires au point de garder ses vieux comics, de s'en souvenir précisément et d'acheter encore ces comics, vingt après. Revenir à des schémas narratifs plus simples a logiquement abouti à réutiliser Jones.


Barks avait en fait écrit une troisième histoire avec Jones en 1945, mais les rédacteurs avaient décidé de ne pas la publier, la considérant trop violente, surtout pour une histoire de Noël. Barks réutilisa les gags quinze ans plus tard, pour "Terrible Tourist", mais l'histoire est bien meilleure dans sa forme originelle-- et c'est d'ailleurs la meilleure histoire avec Jones.
"Silent Night" en fut publiée pour la première fois qu'en 1981, et la première demi-page avait été perdue entre-temps, heureusement sans incidence sur le récit.
La période de Noël donne une grande force au récit: partant encore d'un bon sentiment, Donald emmène ses neveux interpréter des chants de Noël dans la rue, comme le veut la tradition; très ironiquement, Jones n'apprécie pas que Donald perturbe sa soirée et l'empêche de dormir en braillant "Douce Nuit" sous ses fenêtres: la guerre devient psychologique.


Parmi les histoires de Barks opposant Donald à des voisins, je citerai pour le moment simplement une que j'adore, connue comme "Donald's Raucous Role" (WDC&S 178), dans laquelle Donald fuit son quartier, trop bruyant, pour se réfugier dans une maison occupée uniquement par des personnes cherchant le calme et la tranquillité.
Evidemment, Donald ruine tout: sa susceptibilité et une série de quiproquos abouti à une hilarante guerre des bruits qui va crescendo.



2/ Keno Don Rosa



Comme son mentor, Rosa n'utilise Jones pour la première fois que de manière très passagère, pour lancer la chasse aux pièces détachées de "Recalled Wreck"; c'est en fait aux autres habitants de la rue que Donald se heurte.


A la manière de "Silent Night", la seule histoire dans laquelle Rosa a utilisé Jones jusqu'à présent puise sa force dans un thème de saison, en l'occurrence Halloween.
La construction du récit est admirable, et "Fit to Be Pied" se conclut de manière surprenante sur un magnifique gag visuel, doublé d'une grande ironie.



3/ William Horn



Des trois (mais il y en a bien d'autres), c'est finalement Williams Horn, avec John Lustig pour certains scripts, qui a fait la plus grande utilisation de Jones.
Tout comme Jones et Donald sont faits pour être voisins (en termes narratifs uniquement), le style de Van Horn (et Lustig) est effectivement parfaitement adapté au type d'histoires que permet l'éternelle rivalité entre Jones et Donald.
Le style graphique de Van Horn est extrêmement dynamique, proche du dessin animé, ce qui est idéal pour illustrer ces combats titanesques et absurdes, et les dialogues, qu'ils soient de Lustig ou de Van Horn, ont la vivacité et l'inventivité nécessaires pour les réparties forcément vives et imaginatives des adversaires.



livier
Darkcook$2007053
Darkcook

14/03/2007 :: 12:14  Envoyer un SFM à Darkcook Citer

Deuxième Canard Le Plus Riche Du Monde
King Team (717)



L'histoire Halloweenesque de Don Rosa... Monumentale, rien que pour le moment où Donald se prend la citrouille nucléaire en pleine poire
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