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A la recherche de Major Orange
Floyd$2006175
Floyd

25/06 » 18:28 Envoyer un SFM à Floyd Citer

The Golden Mouse
Flood Team (237)



Mars 1952 : publication aux USA du premier comic book Uncle $crooge, contenant l'histoire Only A Poor Old Man (Pauvre Vieil Homme Pauvre), scénarisée, dessinée et encrée par Carl Barks.





Que pensez vous de cette histoire? Quelle place tient-elle dans votre estime personnelle? Pensez vous qu'elle mérite son statut officieux de meilleure histoire de son prolifique auteur?

Tristantitoune$2002228
Tristantitoune

25/06/2006 :: 18:58  Envoyer un SFM à Tristantitoune Citer

Participant très motivé (1009)



dans quel pm est elle ?
pleinauas$2004262
pleinauas

25/06 » 19:21

Invité



Et bien, mon cher, si tu avais pris la peine de cliquer sur ce petit lien que nous donne Floyd, tu aurais su que l'on peut lire cette BD dans les Picsou Magazines n°225 et 338, mais aussi :

Australie

[G Series Comics 8] (1953)
[G Series Comics 98] (1958)
[G Series Comics 380] (1966)


Brésil (Nadando em Dinheiro / Pobre Tio Patinhas)

O Pato Donald 78 (1953)
O Pato Donald 79 (1953)
O Pato Donald 80 (1953)
Tio Patinhas 212 (1983)
Tio Patinhas Especial 15 (1997)
O Melhor da Disney 5 (2004)


Allemagne (Der arme reiche Mann / Donald Duck und die Dollar-Schlacht / Der "arme alte Mann" / Der arme, alte Mann)

[Micky Maus Sonderheft 10] (1954)
[Micky Maus Reprint Kassette 2] (1997)
[Micky Maus - Die frühen Jahre 7] (2002)
Die tollsten Geschichten von Donald Duck (Sonderheft) 4 (1966)
[Ich Donald Duck 2] (1974)
Die besten Geschichten mit Donald Duck (Klassik-Album) 4 (1985)
[Die großen Klassiker 6] (1994)
Barks Library Special Onkel Dagobert 3 (1997)
Micky Maus präsentiert 22 (1997)


Danemark (Den snedige Onkel Joakim / Den snedige onkel Joakim)

Solo-hæfte 8 (1954)
Anders And & Co. 1994B42 (1994)
Anders And & Co. – Den komplette årgang 1954-1 (2001)
[Ekstrahæfte 1971-07] (1971)
[Den store … 1974] pg. 125 (1974)
[Walt Disney's Klassikere 1982-04] (1982)
Onkel Joakim 50 År Jubilæum 1 (1997)
Carl Barks' bedste 1 pg. 133 (2001)


Espagne (Pato Donald y el desafío de los dólares / Un pobre rico / Un lago de miseria)

Dumbo 2ª (ERSA) 87 (1972)
[Yo, Pato Donald 1] (1974)
[Yo, Pato Donald 3] (1977)
Jovial/Películas 65 (1985)
Álbumes Disney 8 (1991)


Finlande (Ovela Roope-setä / Aku Ankka ja ovela Roope-setä)

[Aku Ankka 1954B09] (1954)
[Jättikirjat 1972] pg. 191 (1972)
[Aku Ankka - näköispainos 1954] pg. 466 (1996)
Roope-setä 1997-VIS (1997)


Grèce (Ενα φτωχο γεροντακ

Κόμιξ 104 (1997)


Italie (Zio Paperone in Solo un povero vecchio / Paperino e la disfida dei dollari / Zio Paperone e la disfida dei dollari)

[Albi d'oro 52317] (1952)
[Albi della Rosa / Albi di Topolino 106] (1956)
Oscar Mondadori (Oscar Fumetto) 170 (1968)
[Cartonatoni Disney 2] (1971)
Super Almanacco Paperino 9 (1979)
Zio Paperone 1 (1987)
Zio Paperone (ristampa) 1 (2001)
Zio Paperone 71 (1995)
Il meglio di... 3 (1999)


Pays-Bas (Een meer vol misère / Een arme oude man)

[Ik - Donald Duck 2] (1976)
Oom Dagobert, avonturen van een Steenrijke Eend 5 (1979)
Alle (klassieke) verhalen (van Carl Barks) 6 (1989)
Alle klassieke verhalen 6 (1992)
[Donald Duck 1994-05/06] (1994)
De beste verhalen van Donald Duck 102 (2000)
Donald Duck Collectie 27 (2003)


Norvège (Den lure onkel Skrue / Den lure Onkel Skrue)

Walt Disney's spesialhefte 1954-01 (1954)
Donald Duck & Co 1994B39 (1994)
Donald Duck & Co - De komplette årgangene 10 (2001)
[Kjempebok 01] (1974)
[Walt Disney's Godbiter 39] (1982)
Jubileumsbok 1997 (1997)
Carl Barks 100 år 2 (2001)


Suède (Den finurlige Farbror Joakim / Den finurlige farbror Joakim / i pluring-havet)

Kalle Anka & C (B-nummer) 1954-01 (1954)
Den kompletta årgången 1954A (2002)
[Walt Disney's Serier 1971-07] (1971)
[Jag, Kalle Anka 1973] (1973)
Walt Disneys Godbitar 1982-04 (1982)
Farbror Joakim 50 år jubileum 1997 (1997)
Carl Barks' bästa 1 (2001)


États-Unis (Only A Poor Old Man / Only a Poor Old Man)

One Shots (a.k.a. Four Color Comics) 386 (1952)
Uncle Scrooge and Donald Duck 1 (1965)
The Best of Walt Disney Comics 72 (1974)
[Best Comic Series (Large hardbound books) 1] (1978)
Uncle Scrooge 195 (1982)
Carl Barks Library (hardcover, b/w) 3 pg. 19 (1984)
Gladstone Comic Album 20 (1989)
Gladstone Leather Bound Hardcover Comic Albums 4 (1989)
Donald Duck and Uncle Scrooge - The Best And Firsts 1 (1996)
Walt Disney's Comics in Color 1st album series 4 Only A Poor Old Man
Uncle Scrooge Adventures 33 (1995)
The Adventures of Uncle Scrooge McDuck in Color 1 (1996)
The Biggest Big Walt Disney's Comics 1 (1998)
Free Comic Book Day 3 (2005)


Belgique (Jeremias weert zich)

[Mickey Magazine (Nederlandstalig) 140/141/142/143/144/145/146/147/148/149/150/151/152/153/154/155/156] Jeremias weert zich


Chili (Sólo un pobre anciano)

Tío Rico 29 (1968)


Seulement voila, ce n'est pas le but premier de ce topic, ici Floyd essaye d'établir une discution autour d'une histoire.

Mais sur ce point là, je ne peut pas vraiment vous aider, j'ai n'ai (honte sur mon) jamais lu cette histoire...

Doretta$2004360
Doretta

10/02 » 00:04 Envoyer un SFM à Doretta Citer

Floodeuse en herbe (99)



Il faut une loupe pour lire ton message Pleinauxas...
pleinauas$2004262
pleinauas

25/06/2006 :: 23:21

Invité



C'est juste pour ne pas trop poluer le beau topic de Floyd...

lerichard$2005032
Lerichard

25/06/2006 :: 23:57  Envoyer un SFM à Lerichard Citer

Silver Team (300)



C'est la première histoire où l'on voit Picsou nager dans son argent, et la première grande aventure de type Picsou contre les Rapetou. Aucun doute que c'est une des meilleures histoires de Barks, bien que celles que je prefere soient celles avec Donald.
Tristantitoune$2002228
Tristantitoune

27/06/2006 :: 00:06  Envoyer un SFM à Tristantitoune Citer

Participant très motivé (1009)



moi ce que je prefere c'est le schema d'histoire où picsou, donald et les neuveux partent a la recherche d'un tresor avec un ennemi qui se met en travers de leur chemin
Olivier$2002226
Olivier

27/06/2006 :: 20:17  Envoyer un SFM à Olivier Citer

Administrateur
King Team (605)



Provient du message de Floyd

Pensez vous qu'elle mérite son statut officieux de meilleure histoire de son prolifique auteur?


En fait, l'histoire le plus souvent citée comme étant sa meilleure histoire (la mieux écrite, ...), semble plutôt être "Lost in the Andes".

"Only a Poor Old Man" est l'histoire dans laquelle Barks commence de définir le personnage, non simplement comme un canard richissime, mais comme un emblème de l'American Dream: il a fait sa fortune par le travail, en étant plus malin et plus honnête que les autres.
On a ainsi les premières références à ses années de prospection.

Provient du message de Lerichard

C'est la première histoire où l'on voit Picsou nager dans son argent


On le voit déjà plonger, nager dans son argent, et jouer avec, dans "A Financial Fable" (WDC&S 126, Mars 1951)-- soit un an avant "Only a Poor Old Man"; je crois que c'est celle-ci la première, mais c'est à vérifier.
Après une rapide vérification, la première histoire qui montre sa relation physique et ludique avec son argent semble être "Billions to Sneeze At" (WDC&S 124, Janvier 1951)-- j'en suis à peu près certain (95%).
Floyd$2006177
Floyd

27/06/2006 :: 21:35  Envoyer un SFM à Floyd Citer

The Golden Mouse
Flood Team (237)



Provient du message de Olivier

En fait, l'histoire le plus souvent citée comme étant sa meilleure histoire (la mieux écrite, ...), semble plutôt être "Lost in the Andes".


Ah? Possible, mais il me semblait pourtant que Only a poor old man était la plus encensée ; si mes souvenirs sont bons, il y a cette indication dans le dernier PM ou elle est parue, et un classement américain en a fait si mes souvenirs sont bons la première. Et même si ce n'est qu'une indication, elle est également première sur l'INDUCKS.
Mais tout ça étant purement subjectif, et bien...
Cependant, je pense qu'avec cette histoire et Lost in the Andes, on a un parfait exemple des deux principales alternatives scénaristiques de Barks : en premier lieu, l'histoire donaldvillienne, contre des ennemis tels que les Rapetou, ou Picsou doit défendre sa fortune et ses intêrets, souvent en compagnie de ses neveux. Le tout agrémenté de beaucoup d'inventivité et d'imagination. En second lieu, une désormais traditionnelle chasse au trésor, généralement à l'étranger, avec des personnages secondaires moins récurents. Histoires souvent plus longues.
Bref ces deux schémas trouvent ici de très bonnes illustrations (il faudrait aussi trouver un exemple pour les courtes histoires donadvilliennes de Donald, la plupart du temps sans son richissime oncle).

Personnellement, j'ai lu cette histoire il y a environ un an, et je n'ai pas trouvé sur le coup de quoi crier au chef d'oeuvre. Mais après remise dans son contexte, il est indéniable qu'elle est...comment dire...parfaite. Tout les ingrédients sont cette fois présents et surtout, évoluent ensemble avec une fluidité admirable. Barks est au sommet de son art, inventif comme jamais (toutes les ruses des Rapetou pour briser le barrage... splendide), et avec une narration parfaite elle aussi.
Autre point fort, les nombreux détails sur sa jeunesse, inspirants à eux seuls plusieurs chapitres de Lo$, donnant un vécu très intéressant au personnage.
A propos, Picsou dit dans une des dernières vignettes de l'histoire qu'il l'avoue, "il y a un truc..." lui permettant de plonger avec volupté dans son lac d'argent... Barks n'a jamais révélé cette fameuse astuce, si?
Pour conclure, si cette histoire s'avère excellente, je ne la jugerais cependant pas au dessus des autres, mais très représentatives du reste : un condensé réussi, ou plutot une excellente base aux futurs récits, une sorte de référence.

lerichard$2005032
Lerichard

28/06/2006 :: 00:14  Envoyer un SFM à Lerichard Citer

Silver Team (300)



Tu as raison Olivier

France-Espagne 3 - 1


Olivier$2002226
Olivier

28/06/2006 :: 14:31  Envoyer un SFM à Olivier Citer

Administrateur
King Team (605)



Floyd: c'est peut-être selon la question posée: la meilleure histoire de Barks, sa meilleure histoire DD, ou sa meilleure histoire US.

Provient du message de Floyd

"il y a un truc..." lui permettant de plonger avec volupté dans son lac d'argent... Barks n'a jamais révélé cette fameuse astuce, si?


Non, bien sûr.
kev$2005187
Kev

03/07/2006 :: 20:18  Envoyer un SFM à Kev Citer

Le plus catastrophique des canards
Power-Floodeur (935)



J'aime bien cette histoire mais elle ne mérite pas son statut.
Je trouve que les histoires de la Jeunesse de Picsou comme le premier petit boulot de Picsou en tant que cireur de chaussures ou encore les histoires avec Goldie ont bien plus d'importance que cette histoire meme si c'est loin d'être une des premières publications.
Floyd$2006177
Floyd

03/07/2006 :: 21:12  Envoyer un SFM à Floyd Citer

The Golden Mouse
Flood Team (237)



Provient du message de Kev

Je trouve que les histoires de la Jeunesse de Picsou comme le premier petit boulot de Picsou en tant que cireur de chaussures ou encore les histoires avec Goldie ont bien plus d'importance que cette histoire


Sauf qu'une bonne partie des histoires de Lo$ n'auraient jamais vue le jour sans le point de départ essentiel que représente cette histoire ; sur ce point, elle a donc une importance et un impact fort.

fandeduck$2005070
Fandeduck

11/07 » 16:01 Envoyer un SFM à Fandeduck Citer

Le canard qui sert à rien
Maître du flood (169)



J'aime bien cette histoire, mais je la considére plutôt comme la plus importante histoire de Barks, et non la meilleure. Je trouve qu'elle regroupe énormément de détails concernant la vie de Picsou: sa jeunesse (Barks y fait plusieurs fois allusion dans cette histoire), sa fortune considérable, ses passe-temps favoris (jouer avec son argent), ses craintes (perdre sa fortune...). En plus le sénario est passionant.

Ce que j'y préfére, c'est le fait d'insister sur la relation -plutôt étrange- qui lie Picsou a sa fortune. Ce dernier est tellement attaché à son argent qu'il essaye de partager sa passion avec son neveu. Il ne se lasse pas de plonger dans son argent, puis d'y creuser des galleries, et de le lancer en l'air pour qu'il lui retombe sur la tête. Juste dans cette histoire, cette série d'actions se répéte trois fois, Barks réutilisera ces mêmes actions dans l'ordre dans bien d'autres aventures pour illustrer cette étrange relation.

Provient du message de Floyd

"il y a un truc..." lui permettant de plonger avec volupté dans son lac d'argent... Barks n'a jamais révélé cette fameuse astuce, si?

Provient du message de Olivier

Non, bien sûr.


Peut être qu'un jour Don rosa donnera une explication
Il a fait allusion a la manière avec laquelle Picsou a découvert ce hobby dans le 11e episode de la JdP, est ce déjà paru dans une histoire de Barks, ou juste un ajout ?
Olivier$2002226
Olivier

11/07/2006 :: 16:48  Envoyer un SFM à Olivier Citer

Administrateur
King Team (605)



Don Rosa a inventé cet incident à partir d'une référence à des bandits.
fandeduck$2005070
Fandeduck

11/07/2006 :: 18:12  Envoyer un SFM à Fandeduck Citer

Le canard qui sert à rien
Maître du flood (169)



Ok, merci de la réponse. C'est comme un peu avec les Dalton alors. Donc pas de rapport avec une histoire de Barks.
Olivier$2002226
Olivier

11/07/2006 :: 22:46  Envoyer un SFM à Olivier Citer

Administrateur
King Team (605)



Juste un point de départ dans une histoire de Barks.

Toujours la même histoire: Barks ne cherchait pas à construire un tout parfaitement, rigoureusement cohérent-- Rosa non plus d'ailleurs: il a bien dit qu'il dessine le coffre au gré des besoins de ses histoires, sans se soucier de faire correspondre chaque image et chaque angle aux "données" de son plan.

La plupart des "faits" qu'a utilisé Don pour écrire L&T sont donc de très rapides références, des allusions "en passant", dans les histoires de Barks.
En fait, il s'agit même souvent de tall tales-- des exagérations invraisemblables.
Plusieurs raisons et "intérêts":
- humour à force d'exagération
- Scrooge cherche à prouver sa grande expérience, de manière hyperbolique
- les tall tales sont typiques des figures mythiques des Etats-Unis, notamment dans les périodes de conquête, d'expansion, de découverte.

(Il me semble avoir développé ceci dans un topic antérieur)

Scrooge déclare ainsi avoir vendu du vent ( ! ) aux fabriquants de moulins le long de la Zuyder Zee, des tondeuses à gazon dans le Sahara-- preuve qu'il peut vendre n'importe quoi à n'importe qui, n'importe où, n'importe quand.

Il est particulièrement remarquable que Rosa ait réussi à intégrer la quasi-totalité (à un ou deux près, assez littéralement) de ces "faits" et "souvenirs" dans un récit chronologique tout à fait cohérent et vraisemblable.
La période du Chapitre 11 ("The Empire-Builder From Calisotta") facilita évidemment les choses, permettant de regrouper tout un tas de références, mais le travail est tout de même considérable, et n'était pas si facile dans d'autres cas.

Intégrer des figures mythiques telles que les Dalton (et Wyatt Earp dans une histoire de Rosa) participe à la définition de Scrooge lui-même comme une figure mythique.

La fin de "The Master of the Mississippi" et la seconde moitié de "The Vigilante of Pizen Bluff" (avec cette "confrontation" hilarante de Pothole et Buffalo Bill aux Dalton) repose justement sur ce principe des tall tales, diffusées oralement (récits, ballades), mais aussi par écrit, comme par exemple les "exploits" de "Davy Crockett". C'est à ce type de littérature que fait allusion Rosa à travers The Master of the Mississippi, écrit par Pothole pour relater ses extraordinaires exploits.



livier
Floyd$2006177
Floyd

12/07 » 12:28 Envoyer un SFM à Floyd Citer

The Golden Mouse
Flood Team (237)



Provient du message de Olivier

La période du Chapitre 11 ("The Empire-Builder From Calisotta") facilita évidemment les choses, permettant de regrouper tout un tas de références, mais le travail est tout de même considérable, et n'était pas si facile dans d'autres cas.



Et sans compter qu'il n'a pu recevoir "d'aide" ou de confirmation extrérieure, mis à part je suppose de part sa base de travail, ses comics de Barks... c'était avant Internet, et la globalisation des données. En tenant compte de ça, il n'en a que plus de mérite.


Provient du message de Olivier

- Scrooge cherche à prouver sa grande expérience, de manière hyperbolique
- les tall tales sont typiques des figures mythiques des Etats-Unis, notamment dans les périodes de conquête, d'expansion, de découverte



Un autre exemple dans les débuts de Rosa : les employés de Picsou se moquent gentiment de cette exagération homérique dans His Majesty McDuck :





Mais Picsou trouve encore plus fanfaron que lui, l'archétype du personnage des Tall Tales, dans la géniale histoire The Fabulous Tycoon...

Olivier$2002226
Olivier

12/07/2006 :: 15:58  Envoyer un SFM à Olivier Citer

Administrateur
King Team (605)



Provient du message de Floyd

Picsou trouve encore plus fanfaron que lui, l'archétype du personnage des Tall Tales, dans la géniale histoire The Fabulous Tycoon


J'adore cette histoire, mais la grande différence, c'est que l'on voit la plupart des choses mentionnées: cela n'a donc rien à voir avec une tall tale, qui n'est qu'un récit jouant avec la crédulité (supposée, réelle, ou simulée).

Barks concrétise en fait dans cette histoire des déclarations typiques des tall tales; dans ces récits d'exagération, sans la moindre preuve (preuve réelle-- on peut toujours fabriquer un tel récit à partir d'un élément réel, mais il n'y a aucune preuve que les événements se sont déroulés ainsi), l'humour est créé par les proportions démesurées, les actes impossibles, et la crédulité (de l'auditeur ou du narrateur).

Cet humour devient ici visuel; quelques affirmations ne sont pas totalement vérifiées visuellement, mais il y a telle une quantité de preuves visuelles que l'on ne met plus en doute la moindre déclaration, aussi extraordinaire soit-elle (ex: le tour de la propriété a été commencé par le grand-père du vieillard qui revient).
Le cowboy est effectivement bien un archétype du narrateur des tall tales, mais il n'y a dans l'histoire de Barks aucune tall-tale, puisque tout est "vrai"-- contrairement à l'exemple de "His Majesty, McDuck" cité par Floyd, où l'on n'a que la parole de Scrooge.

Le comique, le retournement final, reposent sur les suppositions de Donald (le représentant du lecteur), inquiet pour son oncle, qui semble sans réaction, probablement anéanti par cette accumulation de richesses colossale, impossible (tout aussi impossible que le contenu du coffre, exprimé en une unité imposible, l'hectare cubique), et sur la révélation finale, par laquelle Barks ajoute à l'accumulation un niveau insurpassable, englobant cette tall-tale concrétisée, révélant finalement comment précisément elle a pu devenir réalité: le narrateur (le cowboy), fier d'avoir réalisé ces rêves impossibles, se heurte à son créateur même (Scrooge, figure de l'auteur, comme Donald est celle du lecteur).

On ne peut donc pas dire que "Picsou trouve encore plus fanfaron que lui" au sens de "il se vante de toutes sortes de choses, mais on n'a aucune preuve"; le cowboy est vantard, mais à jsute titre-- jusqu'à ce qu'il apprenne l'identité" du petit canard.

Un bel exemple de jeu sur le principe des tall-tales fondatrices de mythes: "The King of the Klondike". Lorsque Scrooge, enchaîné, volé, humilié par Soapy Slick, se déchaîne (dans les deux sens), on ne voit rien: tout est rapporté de manière hyperbolique; on a bien quelques images (un beau splash panel du navire), mais on ne sait si elles sont des espèces de photographies ayant saisi la réalité, ou si elles ne sont que l'illustration de ces histoires extraordinaires que l'on raconte, chaque "témoin" et chaque narrateur successif ajoutant à l'exagération.
Floyd$2006177
Floyd

12/07/2006 :: 18:35  Envoyer un SFM à Floyd Citer

The Golden Mouse
Flood Team (237)



Oui, j'ai fait l'amalgame ; belle analyse d'une belle histoire.
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